Art Toronto : tourner les projecteurs vers les artistes émergents durant une période pleine de défis

Art et culture
Présence communautaire

RBC et la foire annuelle du milieu des arts misent sur les ressources de l’univers numérique pour attirer l’attention sur les talents canadiens les plus prometteurs.

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À l’époque du début de la pandémie, nous avons été confrontés à une question : comment rester en contact avec les autres quand il est impossible de partager les mêmes espaces ? En perdant ainsi l’accès aux espaces physiques dont elle dépend – tels les musées, les galeries et les studios partagés –, la communauté artistique a été plongée dans un profond dilemme.

Devant ce dilemme, l’écosystème des arts a dû réfléchir afin de trouver une porte de sortie à la situation, dit Stephanie Lupinacci, première directrice, Impact social, RBC.

« En tant que consommateurs ou amateurs d’art, nous nous sommes habitués à considérer qu’il faut être physiquement en présence des œuvres d’art pour les apprécier, dit Mme Lupinacci. Pourtant, nous sommes en pleine ère numérique, et non plus au début de celle-ci. Au cours de la pandémie de COVID-19, le numérique a connu une croissance exponentielle, faisant un bond de cinq ou dix ans. Et je crois que nous n’avons pas vraiment réfléchi à ce que cela signifie pour les artistes. »

Repenser la façon de soutenir les arts dans un monde numérique

Les artistes nous aident à comprendre qui nous sommes et à donner un sens à la période où nous vivons – ce temps présent que nous perdons si souvent de vue en raison de nos préoccupations liées au passé et à l’avenir. En un sens, la pandémie de COVID-19 a incité l’écosystème qui soutient et finance les artistes à être lui aussi le reflet de notre époque. Pour les organismes du domaine des arts, dit Stephanie Lupinacci, cela signifie adapter la façon d’encourager les arts en accordant la même importance aux interactions en personne et à la diffusion numérique.

« Comment, demande-t-elle, nous assurons-nous que tous les programmes que nous finançons continuent, dans la nouvelle normalité, d’offrir une expérience physique en personne ? Mais il faut aussi que l’écosystème nous permette de poursuivre cette évolution numérique et d’offrir aux artistes des possibilités de se produire et de développer leur réseau par l’intermédiaire d’expériences numériques. »

L’événement Art Toronto organisé en 2020 avec le soutien de RBC a été une excellente illustration de cette étape de transition où se trouvent les artistes. Considéré comme « la foire artistique du Canada », cet événement annuel conjugue expositions virtuelles, collections sélectionnées, causeries et visites de galeries et de musées dans l’ensemble du Canada. « C’est formidable de collaborer avec un partenaire dévoué comme RBC, dit Mia Nielsen, directrice générale d’Art Toronto. Le soutien qu’apporte cette institution au marché de l’art et à la culture au Canada est vital pour les créateurs. »

Une série de vidéos présentant la vision unique d’artistes émergents canadiens

Produite par Artistes émergents RBC , la série de vidéos En toute intimité présente cinq des artistes émergents qui retiennent actuellement l’attention dans le domaine des arts visuels au Canada, et permet de découvrir leur espace de travail et leur point de vue unique sur le monde.

La série a pour but de présenter non seulement le travail de création de ces artistes émergents, mais aussi leurs réflexions concernant ce qui les motive, leurs sources d’inspiration et leur vision du monde. Quand on comprend le parcours d’un artiste, on est mieux en mesure de comprendre et d’apprécier son travail.

« RBC soutient depuis longtemps la communauté artistique du Canada, dit David Agnew, chef de la direction, RBC Gestion de patrimoine – Canada. Nous sommes fiers de continuer d’être le commanditaire principal d’Art Toronto et de réunir la crème des artistes canadiens dans cet environnement virtuel. »

Trouver de nouveaux publics au Canada

Selon Stephanie Lupinacci, le virage numérique actuel a pour objet de protéger les artistes en leur permettant d’évoluer sur le plan numérique dans un monde qui, selon toutes les apparences, ne redeviendra pas ce qu’il était auparavant. « Nous leur donnons accès à un espace de diffusion plus vaste », dit-elle. L’univers virtuel permet à tous les Canadiens, qu’ils habitent dans une communauté éloignée ou dans une grande ville dotée de nombreuses galeries, de découvrir des artistes et des œuvres qu’ils n’auraient peut-être pas connus autrement.

La série de vidéos, qui porte sur les artistes Anique Jordan, Marigold Santos, Jagdeep Raina, Darcie Bernhardt et Caroline Monnet, a été présentée de façon virtuelle lors de l’événement Art Toronto 2020.

« Nous savons que les artistes souhaitent essentiellement que l’on puisse voir leur travail, et il est vraiment important pour nous que RBC leur fournisse des occasions de se produire , dit Stephanie Lupinacci.

La nouvelle réalité sera faite d’une combinaison d’environnements virtuels et physiques. Mais au-delà de cet aspect, il est impossible de savoir à l’heure actuelle comment nous interagirons et partagerons ces espaces. »

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