Résumé des mesures fiscales et de soutien annoncées par le gouvernement fédéral.
14 Décembre 2021
Par Services de gestion de patrimoine RBC
Chrystia Freeland, vice-première ministre et ministre des Finances, a publié une mise à jour économique et budgétaire le 14 décembre 2021. Cette mise à jour vise à terminer la lutte contre la COVID-19 par une solide politique de santé publique et à prolonger les mesures d’aide économique. Fait à noter, le gouvernement n’a pas annoncé de nouvelles mesures fiscales importantes. Il a plutôt fait le point sur plusieurs des mesures contenues dans le budget de 2021 et a promis d’en aborder d’autres dans le budget du printemps 2022.
Le texte qui suit résume certaines des mesures fiscales et de soutien annoncées dans la Mise à jour économique et budgétaire.
Le gouvernement continue d’offrir un soutien financier aux Canadiens touchés par la COVID-19. Le gouvernement a présenté un projet de loi visant à :
Le gouvernement propose également ce qui suit :
Suite aux modifications proposées au Code canadien du travail afin d’exiger 10 jours de congé de maladie payé par année pour les travailleurs du secteur privé sous réglementation fédérale, le gouvernement a annoncé qu’il consultera les employeurs et les travailleurs sous réglementation fédérale sur la mise en œuvre de cette loi. Il convoquera également les provinces, les territoires et d’autres intervenants intéressés afin d’élaborer un plan d’action national pour faire voter une loi sur les congés de maladie payés dans l’ensemble du pays, tout en respectant les compétences provinciales et territoriales et en reconnaissant les besoins particuliers des propriétaires de petites entreprises.
Le gouvernement a fait le point sur les mesures présentées dans le budget 2021 pour mettre en place un système communautaire d’apprentissage et de garde de jeunes enfants à l’échelle du Canada. Ce plan vise à fournir aux parents canadiens des places en garderie réglementées à 10 $ par jour pour les enfants de moins de six ans. À ce jour, des ententes ont été conclues avec la plupart des provinces et territoires canadiens, à l’exception de l’Ontario, du Nouveau-Brunswick, des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut.
Selon les règles actuelles, les enseignants peuvent demander un crédit d’impôt remboursable de 15 % pour des dépenses en fournitures admissibles totalisant au plus 1 000 $. Les fournitures admissibles doivent être achetées en vue d’être utilisées dans une école ou un établissement de garde d’enfants réglementé. Le gouvernement propose :
Ces mesures s’appliqueraient à l’année d’imposition 2021 et aux suivantes.
Le gouvernement s’est engagé à faire en sorte que les sociétés de tous les secteurs, y compris les sociétés numériques, paient leur juste part sur l’argent qu’elles gagnent en faisant affaire au Canada. Le budget de 2021 proposait de mettre en œuvre une taxe sur les services numériques (TSN). Cette TSN s’appliquerait à un taux de 3 % aux revenus tirés de grandes entreprises de certains services numériques qui dépendent des contributions en données et en contenu des utilisateurs canadiens.
Depuis, le gouvernement collabore avec ses partenaires internationaux pour mettre en œuvre un plan multilatéral en vue d’une réforme fiscale internationale. Afin de protéger les intérêts des Canadiens d’ici là, le 8 octobre 2021, le gouvernement a annoncé qu’il irait de l’avant en ce qui concerne le projet de loi visant l’adoption de la TSN. La TSN serait perçue dès le 1er janvier 2024, mais seulement si le traité permettant d’appliquer le nouveau régime fiscal multilatéral n’est pas encore entré en vigueur à cette date. Dans ce cas, la TSN serait payable à partir de 2024 pour les revenus gagnés à compter du 1er janvier 2022. Le gouvernement espère que la mise en œuvre en temps voulu du nouveau système international rendra ce processus inutile.
Le budget de 2021 a proposé un crédit d’impôt à l’investissement pour le capital investi dans des projets de captage, d’utilisation et de stockage du carbone (CUSC), dans le but de réduire considérablement les émissions. Ce nouveau crédit d’impôt à l’investissement serait mis à disposition d’une vaste gamme de demandes du CUSC de différents sous-secteurs industriels. Le gouvernement a procédé à des consultations avec divers intervenants afin de recueillir leurs commentaires sur la conception du crédit d’impôt pour le CUSC, et décrira la conception définitive du crédit d’impôt à l’investissement proposé dans le budget de 2022.
Le gouvernement propose un nouveau crédit d’impôt remboursable aux petites entreprises pour les encourager à investir dans de meilleurs systèmes de ventilation et de filtration de l’air. Les entités déterminées le recevraient pour les dépenses admissibles faites entre le 1er septembre 2021 et le 31 décembre 2022 pour améliorer la qualité de l’air dans les emplacements admissibles.
À l’instar des paiements de l’Incitatif à agir pour le climat, qui sont versés directement aux provinces qui ne satisfont pas aux exigences fédérales (actuellement, l’Ontario, le Manitoba, la Saskatchewan et l’Alberta), le gouvernement propose de reverser les produits issus de la redevance sur les combustibles directement aux entreprises agricoles de ces provinces au moyen d’un crédit d’impôt remboursable, à compter de l’exercice 2021-2022 de la redevance sur les combustibles. Le gouvernement reconnaît par cette mesure que de nombreux agriculteurs utilisent le gaz naturel et le propane au cours de leurs activités.
Le remboursement des produits de la redevance sur les combustibles serait offert aux sociétés, aux particuliers et aux fiducies qui participent activement à la gestion ou aux activités quotidiennes de la production de revenus agricoles et qui engagent des dépenses agricoles totales de 25 000 $ ou plus, dont la totalité ou une partie est attribuable aux provinces susmentionnées. Ces activités incluent l’exploitation d’une entreprise par l’entremise d’une société de personnes.
Le montant du crédit est obtenu en multipliant le taux de paiement établi chaque année par les dépenses agricoles admissibles. Les personnes admissibles peuvent demander ce crédit d’impôt remboursable dans leurs déclarations fiscales se rapportant aux années civiles 2021 et 2022.
Le budget de 2021 proposait d’instaurer une taxe sur les ventes, à usage personnel, de voitures de luxe et d’aéronefs personnels dont le prix de vente au détail est supérieur à 100 000 $ et de bateaux, à usage personnel, d’une valeur supérieure à 250 000 $. La taxe serait calculée selon le montant le moins élevé des deux montants suivants : 20 % de la valeur supérieure au seuil (100 000 $ pour les voitures et les aéronefs personnels, 250 000 $ pour les bateaux), ou 10 % de la valeur totale de la voiture, du bateau ou de l’aéronef personnel de luxe. Le ministère des Finances a entrepris des consultations relativement aux caractéristiques de cette mesure et s’efforce d’en intégrer les résultats dans le cadre fiscal proposé. Le projet de loi, y compris les détails de l’entrée en vigueur, sera communiqué au début de 2022
Dans le budget de 2021, le gouvernement a annoncé son intention de mettre en œuvre une taxe nationale annuelle de 1 % sur la valeur des biens immobiliers résidentiels du Canada qui sont considérés comme vacants ou sous-utilisés et qui appartiennent à des personnes non résidentes et non canadiennes (la « taxe sur les logements sous-utilisés »). Certaines exemptions s’appliquent.
Il est proposé que la taxe soit en vigueur pour l’année civile 2022. Les premières déclarations relatives à la taxe sur les logements sous-utilisés, pour l’année civile 2022, devront être déposées auprès de l’Agence du revenu du Canada (ARC) au plus tard le 30 avril 2023 et toute taxe exigible devra être versée au plus tard à cette date.
Avant de mettre en œuvre une stratégie quelconque, il est recommandé aux particuliers de consulter un conseiller fiscal ou juridique qualifié ou tout autre professionnel compétent.
Bien que l’ARC ait depuis longtemps l’habitude de permettre aux contribuables de produire leurs déclarations de revenus en fonction des projets de loi, un contribuable peut devoir payer des impôts en vertu des lois en vigueur si, en définitive, des propositions ne sont pas adoptées. Donc, si la législation proposée n’est pas adoptée, l’ARC pourrait établir la cotisation ou la nouvelle cotisation relative à votre déclaration de revenus en fonction de la législation en vigueur. Nous vous recommandons de consulter un fiscaliste professionnel en vue d’évaluer les coûts et les avantages liés à l’utilisation de certaines propositions en fonction de votre situation personnelle.
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