David Agnew parle de l’importance d’inclure la planification relative à la santé dans les objectifs financiers à long terme.
22 mai 2022
Par Clare O’Hara, journaliste spécialiste de la gestion de patrimoine, The Globe and Mail
Plus de deux ans après le début de la pandémie, les Canadiens commencent à constater à quel point un problème de santé majeur est susceptible d’avoir des conséquences soudaines sur leur planification en matière de retraite et de finances. Or, ces préoccupations ne concernent pas seulement la COVID-19, selon ce qu’explique David Agnew, chef de la direction de RBC Gestion de patrimoine – Canada.
Lorsqu’ils discutent avec les clients, les conseillers financiers abordent maintenant la question de la planification relative à la santé dans le contexte de la poursuite des objectifs financiers à long terme. Grâce à plusieurs partenariats, RBC Gestion de patrimoine a franchi un pas de plus et a proposé des séances d’information données par des professionnels du domaine médical traitant de divers enjeux, notamment la démence, les plans préalables de soins et les problèmes de santé propres aux femmes.
« La COVID-19 a suscité une prise de conscience pour tous les Canadiens, qui se sont rendu compte qu’ils devaient préparer ou mettre à jour leurs affaires financières, déclare M. Agnew dans une entrevue. Mais au-delà de la pandémie, il faut savoir que les gens ont aujourd’hui une plus longue espérance de vie. Les clients s’inquiètent davantage des problèmes de santé dont ils pourraient être affligés et de savoir qui s’occupera d’eux s’ils perdent leur autonomie. »
M. Agnew a passé les 12 dernières années à superviser les activités de gestion de patrimoine de RBC au Canada, notamment la division de courtage RBC Dominion valeurs mobilières, RBC PH&N Services-conseils en placements, RBC Trust Royal, le Bureau de gestion de patrimoine familial et les Services financiers RBC Gestion de patrimoine inc.
Cela inclut l’une des plus grandes maisons de courtage à service complet au pays, avec en date du 30 mars 2022, 1 900 conseillers en valeurs mobilières et 110 conseillers en placement qui supervisent environ 510 milliards de dollars d’actifs pour les familles canadiennes fortunées et ultrafortunées.
Tout au long de ses 37 années de carrière à la Banque, M. Agnew a traversé sa juste part de récessions et d’effondrements du marché. Il s’est joint à RBC en 1985 en tant que conseiller en placement, à Montréal. En 2003, année où le SRAS a frappé Toronto, il a été nommé directeur général national de RBC Dominion valeurs mobilières et en 2008, au plus fort de la crise financière mondiale, il est devenu chef de la direction de la division de courtage.
En juin 2020, à peine quelques mois après le début de la pandémie, M. Agnew a communiqué avec Samir Sinha, directeur de la recherche en politiques de santé au National Institute on Ageing (NIA) et chef des services de gériatrie au Sinai Health System et au University Health Network, à Toronto.
« La pandémie a mis l’ensemble du système de santé canadien à rude épreuve et exposé des lacunes qui ne feront que s’aggraver à mesure que les baby-boomers vieillissent », a-t-il affirmé. À ma question à savoir quels étaient les besoins prioritaires et ce que nous pouvions faire pour aider en tant qu’entreprise, il a immédiatement identifié deux domaines : l’éducation financière et la protection contre la fraude pour les Canadiens âgés.
La conversation a été le début d’un partenariat entre RBC Gestion de patrimoine et le NIA, un groupe de réflexion de l’Université métropolitaine de Toronto (anciennement connue sous le nom d’Université Ryerson) ayant pour but d’aider les Canadiens âgés à se préparer à divers scénarios financiers susceptibles de survenir en même temps que des problèmes de santé liés au vieillissement, d’où la nécessité d’avoir un plan préalable de soins.
D’après les recherches menées par le NIA, le nombre de Canadiens âgés de plus de 85 ans devrait atteindre 2,6 millions d’ici 2050, comparativement à environ 844 000 en 2021. L’organisation estime également que les coûts des soins de longue durée vont plus que tripler pour s’élever à 71 milliards de dollars d’ici 2050, par rapport à 22 milliards de dollars en 2019.
« Une partie du défi, tant au sein des cercles gouvernementaux que dans la société en général, tient au fait que la santé et les finances sont souvent traitées comme des domaines distincts évoluant en vase clos, précise Michael Nicin, directeur général du NIA, dans une entrevue avec le Globe and Mail. Mais face au vieillissement de la population, nous devons vraiment faire en sorte de combler l’écart entre la planification financière (qu’il s’agisse de la politique budgétaire du gouvernement ou de la planification de la retraite des particuliers) et les questions de santé, y compris la façon dont les Canadiens peuvent se préparer à vivre plus longtemps.
» Les gens ont besoin de connaître le lieu où ils vont écouler leurs vieux jours et recevoir des soins, ainsi que de savoir ce que le système de santé est capable de faire pour eux et ce qu’ils doivent faire par eux-mêmes, incluant le coût des soins de santé privés. »
Lors des conversations concernant la planification testamentaire et successorale, la procuration est le document juridique le plus souvent mentionné. Selon un récent sondage de RBC Gestion de patrimoine, environ 71 % des adultes canadiens n’ont pas de procuration signée qui autorise une personne de confiance à prendre des décisions en leur nom en cas d’urgence personnelle ou dans d’autres circonstances précises.
« La COVID-19 n’a fait que rendre plus urgente la nécessité de prévoir ces situations », ajoute M. Agnew.
En 2020, le NIA a commencé à évaluer dans quelle mesure les Canadiens sont préparés en ce qui a trait aux problèmes de santé imprévus. L’organisation a constaté que 80 % des Canadiens ne possédaient pas de document écrit énonçant leurs volontés si jamais ils devenaient incapables d’accepter ou de refuser un traitement médical, et que moins de 50 % des Canadiens avaient eu une discussion avec un membre de leur famille ou un ami de confiance au sujet des soins de santé qu’ils préféreraient recevoir en cas d’incapacité subite.
Par conséquent, M. Agnew a commencé à demander que les conseillers de son équipe discutent davantage de la planification relative à la santé avec les clients. Les entretiens peuvent porter sur les plans préalables de soins, l’inaptitude, la désignation d’une personne de confiance advenant des manifestations de troubles cognitifs et la façon de détecter les signes d’exploitation financière potentielle chez les personnes vulnérables.
« Nous avons mis l’accent sur la santé et le bien-être, explique M. Agnew, et pas seulement pendant la première année de la pandémie. Cela renforce notre relation avec les clients, et ces derniers commencent à nous faire confiance pour répondre à un plus grand nombre de leurs besoins financiers. »
Ainsi, ces conversations pourraient contribuer à la croissance. L’actif de l’ensemble de la division canadienne de gestion de patrimoine est passé de 425 milliards de dollars en mars 2020 à 534 milliards de dollars en mars 2022.
En plus du NIA, RBC Gestion de patrimoine s’est associée à la société de gestion de soins Elder Caring Inc. et à la Women’s Brain Health Initiative, une fondation de bienfaisance qui mène des recherches sur les maladies liées au vieillissement du cerveau touchant les femmes de manière disproportionnée. Les partenariats comprennent une série de séminaires en personne et en ligne à l’intention des clients. Animés par des professionnels du domaine médical, ces séminaires traitent des divers risques auxquels les clients peuvent être exposés et de la façon de s’y préparer.
Plus de 6 500 clients de partout au pays ont participé à quatre discussions virtuelles sur la santé abordant des sujets comme les premiers signes de démence, les soins de longue durée et la santé du cerveau des femmes.
« Notre relation avec les clients va bien au-delà de la simple gestion des placements, renchérit M. Agnew. Or, ce lien s’est encore plus renforcé pendant la pandémie.
» Nous avons vu ce qui s’est passé dans les foyers de soins de longue durée et maintenant, les gens accordent beaucoup plus d’attention à la question de savoir où ils vivront, qui s’occupera d’eux et comment ils peuvent s’assurer d’avoir les moyens de s’offrir ce genre de soins. »
Cet article a été initialement publié dans The Globe and Mail .
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