L’eau douce est une denrée de plus en plus rare. Voyez comment tirer parti des occasions d’investissement dans le secteur de l’eau.
Le réchauffement de la planète et la croissance démographique menacent les réserves mondiales d’eau douce. Les gouvernements, les organisations et les entreprises tentent de s’attaquer à la pénurie d’eau dans le cadre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 . Mais d’ici 2030, des milliards de personnes n’auront pas accès à l’eau potable chez elles, à moins que le rythme des progrès ne soit quadruplé.
La demande croissante de solutions de gestion et d’efficience de l’eau génère un éventail d’occasions d’investissement dans de nouvelles technologies, les infrastructures et l’innovation.
Près des trois quarts de la surface terrestre sont constitués d’eau, dont seulement 3 % d’eau douce. De ces 3 %, seulement 1 % est accessible à la population mondiale de près de 7 milliards de personnes.
Si l’on tient compte des effets de la pollution, du gaspillage et de la production alimentaire, il est facile de constater que la demande d’eau douce dépasse l’offre. Selon les données du World Resources Institute, le nombre de personnes vivant un stress hydrique extrêmement élevé devrait augmenter de un milliard d’ici 2050.
Kent McClanahan, chef, Investissement responsable à RBC Gestion de patrimoine, note que la croissance démographique et l’urbanisation sont les deux principaux facteurs à l’origine de l’augmentation de la demande en eau.
Selon les données des Nations Unies, 55 % de la population mondiale vivait en milieu urbain en 2022 ; la proportion devrait atteindre 70 % d’ici 2050.
Cela accentuera la pression sur les infrastructures vieillissantes et sur la production alimentaire, deux pans de l’économie qui utilisent des quantités considérables d’eau. Les infrastructures vétustes contribuent au gaspillage en raison des fuites dans les canalisations et de l’inefficacité de la chaîne d’approvisionnement en eau. En outre, l’agriculture utilise 70 % de l’eau douce disponible dans le monde , l’élevage étant l’activité qui en consomme le plus.
Investir dans les solutions liées à l’eau ne se résume pas à être un investisseur précoce dans les nouvelles technologies, comme un dispositif novateur permettant de détecter les fuites dans les vieilles conduites ou une usine qui transforme l’eau de mer pour la rendre propre à la consommation.
Selon M. McClanahan, l’investissement dans la gestion de l’eau s’articule autour de quatre axes principaux :
M. McClanahan souligne que l’investissement dans le thème global de l’eau, par l’entremise de sociétés présentant des caractéristiques différentes, contribue à la diversification des portefeuilles.
Les stratégies de placement qui utilisent les critères ESG sont en hausse. « L’utilisation des critères ESG est de plus en plus répandue dans le monde », dit M. McClanahan. Selon lui, les investisseurs sont de plus en plus conscients de la portée de leurs placements et réagissent rapidement.
M. McClanahan affirme que des gens qui vivent à proximité de zones ou de populations touchées par la pénurie d’eau douce pourraient déjà envisager d’investir dans le secteur de l’eau. Il souligne qu’« il s’agit d’une mégatendance qui est là pour durer. »
« Tout est lié, poursuit-il. Les changements climatiques modifient les régimes météorologiques, qui à leur tour ont des effets sur la disponibilité de l’eau. C’est un cycle continu auquel le monde doit faire face. »
Aujourd’hui, la technologie offre plus de possibilités de résoudre les problèmes que d’en créer. La « technologie durable » est un terme qui intègre la durabilité et la technologie, réunissant ainsi les deux mondes pour créer de la valeur pour les entreprises, les clients et la société.
M. McClanahan souligne que l’eau joue un rôle primordial dans la technologie durable en ce qui a trait à la façon dont l’eau est consommée et gérée.
Selon lui, les entreprises qui s’efforcent de trouver des solutions ne manquent pas, qu’il s’agisse d’améliorer les systèmes de filtration de l’eau, de concevoir des bâtiments économes en eau ou d’inventer des dessalinisateurs plus écoénergétiques.
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