Choc et tarifs douaniers : Quatre points de vue clés sur le délestage

Analyse
Perspectives

Les corrections boursières extrêmes sont difficiles à supporter. Nous répondons aux grandes questions qui préoccupent les investisseurs, en examinant les contours uniques des défis que posent les tarifs douaniers.

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7 avril 2025

Kelly Bogdanova
Vice-présidente et analyste de portefeuille
Services-conseils en gestion de portefeuille – États-Unis

Les tarifs douaniers élevés représentent un défi important pour les économies et les investisseurs boursiers.

Au moment d’écrire ces lignes, l’indice S&P 500 a essentiellement stagné durant la négociation intrajournalière de lundi, et a cédé 13,6 % depuis le début de l’année et 17,2 % par rapport à son sommet historique de février. Le Dow Jones Industrial Average et d’autres indices importants ont également été durement touchés durant cette période, sans parler du repli des marchés boursiers à l’extérieur des États-Unis.

En ces périodes de volatilité extrême et de forte baisse des cours boursiers, il est raisonnablement tentant d’apporter des changements radicaux aux catégories d’actif ou aux secteurs des portefeuilles de placement. Nous pensons qu’il est préférable d’éviter d’agir ainsi.

Le marché boursier américain et d’autres grands marchés ont fini par surmonter de nombreux défis dans le passé, y compris des défis extrêmes, et nous croyons qu’ils le feront aussi cette fois-ci.

De notre point de vue, certaines des meilleures sociétés au monde ont leur siège social aux États-Unis. Nous croyons qu’elles seront en mesure de s’adapter aux décisions politiques de Washington.

Fait important, nous croyons que les décisions politiques de Washington s’ajusteront aux réalités sur le terrain pour ainsi dire. Autrement dit, nous pensons que Washington sera contrainte de composer avec les réalités du délestage boursier, les risques économiques qui y sont associés et l’opinion publique, laquelle ne doit pas être sous-estimée. La base d’investisseurs aux États-Unis est large et les investisseurs votent.

Nous expliquons davantage notre façon de penser dans le contexte des questions que nous avons posées aux conseillers financiers et aux clients.

Cette correction est-elle différente?

Cette correction est absolument différente, selon nous, surtout compte tenu du changement de paradigme mondial dont nous discutons ci-dessous. De plus, le plongeon a été plus prononcé et plus rapide que la correction historique moyenne.

Même si les données économiques du premier trimestre ont commencé à se détériorer en partie en raison des craintes entourant les tarifs douaniers, leur repli s’est accéléré après que les États-Unis ont officiellement relevé les tarifs douaniers le 2 avril à un niveau inégalé depuis plus de 100 ans, exacerbant les risques de stagflation et de récession pour l’économie américaine et générant d’importantes incertitudes à l’égard des relations commerciales à moyen et à long terme.

Mais nous pensons qu’il est important que les investisseurs gardent à l’esprit que les corrections boursières sont presque toujours fondamentalement différentes de celles du passé.

Chaque correction a ses propres catalyseurs, qu’elle soit modérée, importante ou moyenne, et qu’elle soit marquée ou qu’elle se déroule à un rythme plus lent.

Il suffit de se souvenir des causes uniques des corrections les plus importantes des 25 dernières années : la pandémie mondiale de 2020; la crise financière mondiale et la crise du logement aux États-Unis de 2008 à 2009; et l’éclatement de la bulle technologique aux États-Unis de 2000 à 2001. Les catalyseurs étaient plutôt différents.

Il y a eu de nombreuses autres corrections entre et avant ces épisodes, chacune affichant ses propres contours distincts.

La nature des corrections boursières nous rappelle la vieille expression suivante : « Cela ne s’est jamais produit auparavant et voilà que c’est de nouveau le cas. »

  • Depuis 1928, l’indice S&P 500 a connu 103 corrections de 10 % ou plus et 27 corrections de 20 % ou plus.
  • Dans l’ère moderne, depuis 1980, la baisse maximale moyenne du sommet au creux de l’indice S&P 500 chaque année était de 13,9 %, comme le montre le graphique ci-dessous. Autrement dit, les corrections ont été courantes.
  • Au cours de cette période moderne, l’indice S&P 500 a reculé d’au moins 15 % pour tomber à un creux pendant 16 des 45 années jusqu’en 2024. Pendant neuf de ces années, il a cédé au moins 20 % du sommet au creux.
  • Néanmoins, depuis 1980, l’indice S&P 500 s’est négocié en hausse pour l’année pendant 35 des 45 années.
  • Depuis 1980, le marché a fléchi plusieurs années consécutives à une seule occasion, en 2000, 2001 et 2002, une période où la bulle technologique a éclaté, où les attaques du 11 septembre se sont produites, où les États-Unis ont amorcé leur intervention militaire en Afghanistan et où une légère récession a eu lieu.

Les replis et les corrections sont normaux

Rendement de l’indice S&P 500 et baisses maximales par année

Rendement de l’indice S&P 500 et baisses maximales par année

Le graphique à colonne montre les rendements de l’indice S&P 500 pour l’ensemble de l’année de 1980 à 2024 et le rendement depuis le début de l’année 2025 jusqu’au 4 avril. Jusqu’en 2024, il y a eu 35 années positives sur un total de 45 années. La pire période a été les trois années consécutives de baisses en 2000, 2001 et 2002. Il n’y a pas eu d’autres années consécutives de baisses. Le graphique montre également les périodes de baisse maximale chaque année. L’indice S&P 500 a reculé d’au moins 15 % pour tomber à un creux pendant 16 des 45 années jusqu’en 2024. Pendant neuf de ces années, il a cédé au moins 20 % du sommet au creux.

  • Rendement des cours par année civile (%)
  • Baisse maximale du sommet au creux chaque année (%)

Sources : RBC Gestion de patrimoine, Bloomberg; données jusqu’au 4 avril 2025.

S’agit-il d’un changement de paradigme mondial?

À la suite de l’annonce de tarifs douaniers importants à la Maison-Blanche le 2 avril, Services économiques RBC estime que le taux tarifaire effectif des États-Unis a bondi de 2,4 % en 2024 à 24 %.

Si ce niveau élevé demeure en place, il s’agira du taux tarifaire effectif le plus élevé depuis 1906, selon The Budget Lab de l’Université Yale.

Si ce n’est pas un changement de paradigme, qu’est-ce que c’est?

Même si le taux tarifaire effectif diminue à la suite de la négociation d’un accord commercial à venir – ce qui est probable, selon nous –, nous pensons que le génie est sorti de la bouteille. Les politiques commerciales du président Donald Trump modifient davantage la nature des relations géoéconomiques et géopolitiques. En fait, nous croyons que les semences de la démondialisation et de la fragmentation du commerce parallèlement à un monde multipolaire ont été semées il y a des années, ce que nous avons souligné dans ce rapport en mai 2023. Mais Trump a mis le pied sur l’accélérateur et hâté le processus, volontairement ou involontairement.

Changement de paradigme : niveau tarifaire le plus élevé depuis 1906

Taux tarifaire effectif moyen aux États-Unis depuis 1790 et estimation actuelle

Taux tarifaire effectif moyen aux États-Unis depuis 1790 et estimation
          actuelle

Le graphique linéaire montre le taux tarifaire effectif moyen aux États-Unis de 1790 à 2024 et l’estimation par Services économiques RBC du taux tarifaire effectif en 2025 à la suite des annonces sur les tarifs le 2 avril 2025. Le taux effectif moyen a été très élevé au cours des premières années du pays, atteignant un sommet de 57 % en 1830. Il a ensuite fortement reculé, atteignant 14 % en 1861, avant de grimper à près de 47 % en 1869. Le taux tarifaire a suivi une trajectoire baissière à partir de ce point jusqu’en 2024, il a toutefois atteint près de 20 % en 1933. Il est tombé à des niveaux très bas et s’établissait à 2,4 % en 2024. Toutefois, compte tenu des récentes annonces concernant les tarifs, Services économiques RBC estime que le taux tarifaire effectif moyen a bondi à 24 %.

24 % correspond au taux tarifaire effectif estimé à la suite des annonces de tarifs douaniers réciproques le 2 avril 2025. L’estimation de RBC peut changer si les niveaux tarifaires changent.

Sources : The Budget Lab de l’Université Yale (données historiques jusqu’en 2024), estimations de Services économiques RBC au 3 avril 2025.

Qu’il y ait ou non un changement de paradigme, nous pensons qu’il existe une marge de manœuvre pour la politique tarifaire à court terme des États-Unis.

Kevin Hassett, directeur du Conseil économique national de la Maison-Blanche, a déclaré que plus de 50 pays ont déjà approché les États-Unis pour négocier des niveaux tarifaires. Selon Bloomberg, ces pays comprennent le Japon, l’Indonésie et le Vietnam. Taïwan tente également de parvenir à une entente. À un moment donné, nous croyons que les négociations entre les États-Unis et l’UE s’entameront.

De plus, nous sommes d’avis que les risques politiques aux États-Unis ne peuvent être ignorés.

Nous serions surpris si Trump n’ajustait pas ses politiques tarifaires au cours des prochaines semaines ou des prochains mois, y compris en faisant part d’au moins certains progrès à l’égard d’accords commerciaux provisoires, surtout si les pressions politiques s’intensifient et les données sur l’inflation et économiques globales continuent de se détériorer.

Mike Reid, économiste principal aux États-Unis de Services économiques RBC estime que des tarifs douaniers proches du taux effectif actuel de 24 % pourraient faire passer l’indice des prix à la consommation de base (inflation à la consommation, excluant les aliments et l’énergie) de 3,1 % en février à environ 3,8 % en juillet, avant de redescendre à environ 2,7 % à la fin de 2026.

Cela s’ajouterait à une hausse globale des prix à la consommation d’environ 24 % depuis la période précédant la pandémie, selon les statistiques officielles. Des données anecdotiques donnent à penser que les prix de nombreux biens et services ont grimpé davantage.

Une autre vague d’inflation pourrait avoir une incidence sur les élections de mi-mandat au Congrès de novembre 2026, comme l’a fermement mis en garde le sénateur républicain conservateur Ted Cruz au cours de la fin de semaine. Les sondages indiquent que l’inflation demeure l’une des principales préoccupations des électeurs américains.

De toute évidence, les perspectives de bénéfices sont nébuleuses. Comment les investisseurs devraient-ils réfléchir à cette situation?

L’une des principales inconnues des marchés boursiers est l’incidence des tarifs douaniers sur les bénéfices des sociétés à court et à moyen terme. Cela est important parce que la croissance des bénéfices est la vache à lait des marchés boursiers.

Ce avec quoi nous composons maintenant, c’est une abondance d’incertitude à l’égard des bénéfices. Les sondages régionaux de la Réserve fédérale indiquent que de nombreuses sociétés de toutes tailles ont de la difficulté à évaluer l’incidence des tarifs douaniers sur les chaînes d’approvisionnement et la demande future, et qu’elles ont du mal à prendre des décisions de dépenses en immobilisations compte tenu de l’incertitude économique.

La période de publication des résultats du premier trimestre, qui commence sérieusement cette semaine, pourrait apporter un peu de clarté, mais nous pensons que l’incertitude entourant les bénéfices persistera pendant des mois en raison des risques liés aux tarifs douaniers et aux chaînes d’approvisionnement.

Lori Calvasina, chef de la Stratégie sur actions américaines de RBC Marchés des Capitaux, a revu à la baisse ses prévisions de bénéfices par action pour l’indice S&P 500 pour 2025 à deux reprises au cours des trois dernières semaines.

Sa prévision s’établissait à 271 $ l’action au début de l’année et a été abaissée à 264 $ le 17 mars, car les données économiques du premier trimestre ont vacillé et les risques tarifaires ont commencé à s’intensifier, avant d’être abaissée une autre fois à 258 $ l’action le 4 avril, peu après l’annonce des tarifs à Rose Garden.

Si la prévision de 258 $ par action se concrétise, cela représenterait une croissance des bénéfices de l’indice S&P 500 d’environ 4,5 % par rapport à 2024, ce qui est inférieur à la moyenne, mais pas mauvais dans les circonstances.

Mais si une récession devait se produire, il ne fait aucun doute dans notre esprit qu’il y aurait un risque que le nombre soit inférieur à la prévision de 258 $ par action de Calvasina.

En période de récession, les bénéfices diminuent habituellement plutôt qu’ils augmentent, De plus, les corrections boursières tendent à être plus profondes et le retour au sommet précédent tend à se dérouler pendant plus de temps.

Jusqu’ici, les économistes de RBC ne prévoient pas de récession, mais ils reconnaissent que les risques ont augmenté. Même si nos indicateurs exclusifs de récession nous mettent en garde contre les risques élevés de récession depuis un certain temps, ils n’ont pas tous viré au rouge en ce moment.

Parallèlement à la plus récente révision des bénéfices, Calvasina a également abaissé son cours cible de fin d’année 2025 pour l’indice S&P 500 à 5 550 et a souligné que la situation s’était transformée d’une « correction banale » à une « panique liée à la croissance », situation habituellement plus marquée. La panique liée à la croissance survient lorsque les craintes d’une récession s’intensifient et commencent à être prises en compte par le marché, mais qu’une récession ne se concrétise pas au bout du compte.

Même si le cours cible de 5 550 de l’indice S&P 500 à la fin de l’année est supérieur au niveau du marché de 5 074 à la clôture du 4 avril et auquel le marché se négocie au moment d’écrire ces lignes, il représenterait un léger recul pour l’année.

Le cours cible et les prévisions de bénéfices de Calvasina supposent une croissance du PIB réel des États-Unis de 0,1 % à 1,0 % pour 2025, niveau que l’on appelle souvent « ralentir pour stagner ». Cette croissance atone, conjuguée aux prévisions d’une hausse de l’inflation attribuable aux tarifs douaniers de Services économiques RBC, représenterait une légère stagflation économique.

Y a-t-il des segments du marché boursier américain qui peuvent au moins mieux résister aux difficultés?

Il est actuellement difficile d’évaluer les répercussions des tarifs douaniers sur les secteurs et les industries en raison de l’interaction entre les tarifs et l’économie, et des risques de récession intérieure.

Prenons l’exemple du secteur de la finance. Il est formé de sociétés de services et, jusqu’ici, les tarifs douaniers visent les biens, et non les services. Toutefois, si les tarifs douaniers provoquent une récession aux États-Unis ou que des risques imprévus surviennent dans le système financier mondial, les actions du secteur de la finance souffriront probablement. Cependant, si les économies américaine et mondiale peuvent éviter une récession, nous pensons que ce secteur pourrait présenter une occasion d’achat.

Des évaluations semblables peuvent être effectuées pour les secteurs et les sociétés qui sont principalement axés sur le marché intérieur et qui dépendent peu des chaînes d’approvisionnement étrangères. L’état de l’économie américaine déterminera en grande partie le sort des bénéfices de ses sociétés au cours des prochains trimestres.

Au sein de l’indice S&P 500, nous continuons de privilégier les services publics. Ce secteur défensif tend à mieux résister lorsque les risques économiques augmentent, et les revenus et les bénéfices des sociétés sous-jacentes de services publics tendent à être plutôt prévisibles, même lorsque les conditions économiques sont difficiles. Les services publics de l’indice S&P 500 se composent principalement de sociétés nationales qui ne produisent pas de biens et qui ne sont donc pas directement touchées par les tarifs douaniers. Le rendement en dividendes du secteur est supérieur à celui de l’indice S&P 500.

De façon plus générale, nous continuons de recommander de privilégier les actions de « grande qualité », en particulier les titres à dividendes croissants.

Les actions de « grande qualité » sont des sociétés qui ont un bilan sain, de robustes flux de trésorerie et une souplesse financière, de sorte que si elles doivent réduire leurs dépenses, elles peuvent le faire. Elles comptent sur des équipes de direction compétentes qui ont de l’expérience à la barre pendant différentes phases du cycle économique, tant en période de prospérité qu’en période d’incertitude ou de difficultés.

Dans cette catégorie, nous privilégions les actions à dividendes croissants, c’est-à-dire les sociétés qui ont les moyens financiers d’augmenter leurs dividendes d’une année à l’autre, peu importe l’état de l’économie.

Préférence pour les actions de grande qualité et les actions à dividendes croissants en particulier

Rendements totaux annuels depuis 2000

Rendements totaux annuels depuis 2000

Le graphique montre les rendements totaux annuels de l’indice S&P 500 et de l’indice S&P Dividend Aristocrats (qui est composé d’actions à dividendes croissants). Le Dividend Aristocrats a surpassé le S&P 500 pendant les années de creux et certaines années de rendements modérés. Même si l’indice S&P 500 a inscrit un rendement supérieur au cours d’un certain nombre d’années positives, ce rendement supérieur a généralement été petit, à l’exception de 2023 et 2024.

  • S&P 500
  • S&P 500 Dividend Aristocrats

Sources : RBC Gestion de patrimoine, Bloomberg; données sur le rendement total annuel jusqu’en 2024 (y compris les dividendes).

Par le passé, pendant bon nombre des bonnes années, les actions à dividendes croissants se sont comportées de façon semblable à l’indice S&P 500, mais elles ont eu tendance à être moins volatiles et moins risquées.

Toutefois, une anomalie s’est produite au cours des deux dernières années. Les actions à dividendes croissants ont été nettement à la traîne de l’indice S&P 500 en 2023 et 2024. Cela s’est produit parce que les titres des soi-disant sept merveilles de l’intelligence artificielle (Alphabet, Amazon, Apple, Meta Platforms, Microsoft, NVIDIA et Tesla) se sont très bien comportés et ont représenté une grande partie des gains de l’indice S&P 500 au cours de ces deux années.

Nous pensons que les actions à dividendes croissants pourraient surpasser l’indice S&P 500 cette année.

Il convient également de noter que le graphique montre que pendant les années moins favorables et les mauvaises années, les actions à dividendes croissants se sont mieux comportées que l’indice S&P 500. Autrement dit, par le passé, elles ont au moins procuré une certaine protection contre les baisses.

En ce qui concerne ce choc boursier, nous recommandons aux investisseurs à long terme de prendre une grande respiration et de compter jusqu’à 100 avant de prendre des décisions importantes en matière de répartition de l’actif et sectorielle.

Les corrections boursières – en particulier celles qui sont liées à des circonstances extrêmes – sont certes difficiles à endurer. Mais nous investissons dans des sociétés, et non dans les politiques de Washington, et par le passé, les sociétés se sont révélées beaucoup plus adaptables et résilientes qu’on ne le croit souvent.


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