Six gestes pour contribuer à préserver la santé de votre cerveau

Vieillir en santé
Au-delà de la richesse

Apprenez les raisons pour lesquelles la santé du cerveau des femmes importe et découvrez des outils et des ressources qui pourront vous aider à acquérir de meilleures habitudes pour préserver la santé de votre cerveau

« La science nous apprend qu’il y a lieu de poser un certain nombre de gestes… pour protéger notre santé cognitive. Nous parlons donc des six piliers de la santé du cerveau, qui consistent en des choix de mode de vie que nous pouvons faire et modifier et qui permettent de réduire notre niveau de risque. »
Lynn Posluns, fondatrice, présidente et cheffe de la direction de la Women's Brain Health Initiative

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Transcript

Orateur initial:

Bonjour, et bienvenue à Au-delà de la richesse avec votre animatrice, Leanne Kaufman, présidente et cheffe de la direction de RBC Trust Royal. Pour la plupart d’entre nous, parler de sujets comme le vieillissement, la fin de la vie et la planification successorale n’est pas facile. C’est pourquoi nous leur consacrons ce balado qui vous donne l’occasion d’en entendre parler tout en profitant des grandes connaissances de certains des meilleurs experts dans le domaine au pays. Aujourd’hui, nous voulons vous fournir des renseignements qui vous aideront à vous protéger, vous et votre famille, dans le futur. Voici votre animatrice, Leanne Kaufman.

Leanne Kaufman :

La recherche montre que les femmes représentent environ 70 pour cent de la cohorte des personnes atteintes de démence et de maladies liées au vieillissement cérébral. Si tel est bien le cas, comment se fait-il que la plupart des travaux de recherche portant sur les troubles du vieillissement cérébral sont menés sur le cerveau de sujets masculins ? Notre invitée d’aujourd’hui se posait la même question et, au cours de la dernière décennie, elle a mis sur pied la plus importante ressource en matière d’information touchant spécifiquement la santé cérébrale des femmes.

Bonjour, mon nom est Leanne Kaufman, et je vous souhaite la bienvenue au balado Au-delà de la richesse de RBC Gestion de patrimoine. Mon invitée d’aujourd’hui est Lynn Posluns, fondatrice, présidente et cheffe de la direction de la Women’s Brain Health Initiative. Lancé en 2012, l’organisme Women’s Brain Health Initiative concentre ses ressources sur la recherche visant la lutte contre les troubles du vieillissement cérébral, ainsi que sur l’élaboration de programmes de santé préventifs à base scientifique qui visent à prolonger la vitalité cognitive des femmes. Avant de lancer la Women’s Brain Health Initiative, Lynn a occupé plusieurs postes de direction dans les secteurs de la vente au détail et de la mode et, tout au long de sa carrière, elle a recueilli des millions de dollars pour d’innombrables causes philanthropiques principalement axées sur le secteur des soins de santé. Lynn a reçu de nombreux prix pour son travail en philanthropie ainsi que pour sa contribution à la communauté, dont le prix Top 100 Most Powerful Women Award décerné par le Women’s Executive Network, au Canada. En décembre 2021, Lynn a été nommée membre de l’Ordre du Canada pour son apport à la recherche sur la santé cognitive et le vieillissement après qu’elle eut fondé la Women’s Brain Health Initiative.

Lynn, permettez-moi de vous remercier énormément de vous joindre à moi ici aujourd’hui pour discuter de la santé du cerveau des femmes et des raisons pour lesquelles cette question importe Au-delà de la richesse.

Lynn Posluns :

Merci de m’avoir invitée, Leanne.

Leanne Kaufman :

Parlez-nous un peu de la Women’s Brain Health Initiative. Pourquoi avez-vous créé cette organisation ? Quelle est la source de votre intérêt ?

Lynn Posluns :

Eh bien, je suppose que j’étais parvenue à cet âge et à ce stade de ma vie où je commençais à me soucier de ma santé cognitive. Il m’arrivait de sortir d’un centre commercial et de ne pas être en mesure de retrouver ma voiture dans le terrain de stationnement. Pire encore, il m’arrivait de parler à mon téléphone cellulaire alors que je m’employais à le chercher. Lorsque j’ai découvert, grâce à mes contacts au sein de la communauté scientifique, que les femmes étaient plus susceptibles de développer des maladies liées au vieillissement cérébral, mais que la recherche portait principalement sur les hommes, j’ai commencé à m’inquiéter du fait qu’une telle approche ne conviendrait pas particulièrement bien à mes propres besoins. J’ai donc commencé à me mettre en rapport avec des gens que je connaissais, avec différents intervenants dans le domaine de la philanthropie, avec différentes personnes qui appuyaient les causes des femmes, et j’ai eu la chance de rencontrer Heather Reisman, la cheffe de la direction de Chapters Indigo. Heather est une formidable influenceuse et une philanthrope reconnue. Elle m’a en quelque sorte orientée et incitée à lancer la Women’s Brain Health Initiative. Cela remonte aujourd’hui à il y a environ 11 ans, alors qu’elle organisa à cette occasion un événement pour moi chez elle et qu’elle invita Arianna Huffington, du Huffington Post, à venir prendre la parole, ce qui fut absolument formidable. Cet événement s’est déroulé en la présence d’un certain nombre d’invités et, pour dire vrai, c’est ainsi que nous avons entrepris d’organiser notre financement en vue de démarrer l’organisme de bienfaisance.

Pour dire vrai, notre mission comporte deux volets. L’un d’entre eux consiste à financer les activités relatives à la recherche et à instaurer un équilibre sur ce plan, en finançant le volet féminin de la question, tandis que l’autre vise à éduquer la population sur ce qu’il est possible de faire pour protéger notre vitalité cognitive à mesure que nous vieillissons.

Leanne Kaufman :

Je suis curieuse… et je suis sûre que toutes les personnes à l’écoute le sont également : pourquoi toutes les recherches portent-elles principalement sur des sujets masculins ?

Lynn Posluns :

Il me semble que plusieurs raisons expliquent cette réalité. D’une part, il existe cette notion de la « médecine du bikini » en vertu de laquelle la santé des femmes ne se distingue de celle des hommes que par rapport à toutes les parties que couvre un bikini. Cela dit, les scientifiques s’intéressent au genre et au sexe. Ainsi donc, pour le cancer du sein, le cancer des ovaires, la ménopause, la grossesse, ils tiennent manifestement compte du sexe, mais la philosophie qui prévalait alors et qui prévaut toujours aujourd’hui est que la recherche coûte cher. Même au niveau des travaux réalisés en laboratoire sur le rat, la recherche coûte cher. Par conséquent, dans l’idéal, les travaux ne porteraient que sur les mâles. En effet, ceux-ci n’ont pas de cycle hormonal et il faut savoir que pour parvenir à tenir compte de la question du cycle hormonal, dans le cas du rat, il faudrait disposer de 10 fois plus de ces animaux. S’il était donc possible d’étudier le genre masculin et d’appliquer les conclusions au genre féminin, cela devrait suffire. Cependant, tout comme nous avons découvert, il y a 10 ans, que les symptômes de crise cardiaque que connaissent les femmes peuvent être différents de ceux qui affligent les hommes, les travaux portant sur le vieillissement cérébral doivent s’intéresser tant aux hommes qu’aux femmes, parvenir à déterminer s’il existe une différence entre eux, et s’il en existe une, la cerner, en plus de parvenir à comprendre ce que nous pouvons faire à ce sujet.

En vérité, il serait faux de prétendre que nous ne voulons pas que les scientifiques s’intéressent aux hommes. Nous souhaitons plutôt instaurer un équilibre sur le plan de la recherche, augmenter le financement et s’assurer qu’au niveau des essais cliniques l’on tienne compte à la fois des femmes et des hommes. Par ailleurs, pour citer le cas de la maladie d’Alzheimer, il convient de rappeler que, lorsque les chercheurs ont été appelés à traiter des patients, ils se dirigeaient vers des hôpitaux pour anciens combattants dont les rangs, à l’époque, étaient principalement composés d’hommes. On constate donc que plusieurs raisons expliquent cette réalité, le coût en étant une, l’accès en étant une autre, sans parler du problème de la thalidomide, des médicaments et de leur impact sur les femmes enceintes… Il me semble que, globalement, toutes ces questions ont mené à cette déficience sur le plan de la recherche portant sur les femmes.

Leanne Kaufman :

Incroyable ! Eh bien, nous nous réjouissons du fait que vous et votre organisme soyez intervenus pour contribuer à faire entendre la voix de l’autre moitié de la population. Je vous ai déjà entendu parler des six piliers de la santé cérébrale, et il me semble que ces propos s’inscrivaient plus dans le cadre du volet préventif de votre mission, comme vous l’avez mentionné plus tôt. Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur ce que sont ces six piliers ?

Lynn Posluns :

Absolument. L’information probante dont nous disposons montre deux choses. La première est que le mode de vie a un rôle très important sur la santé cognitive. En effet, s’il se peut que vous portiez le gène de la maladie d’Alzheimer et que vous ne soyez pas touché par cette maladie, vous pourriez tout de même ne pas être porteur du gène et succomber malgré tout à la maladie d’Alzheimer. Il faut savoir que la maladie d’Alzheimer est la principale cause de démence. Eh bien, pourquoi donc est-ce le cas ? C’est ici qu’intervient l’influence qu’a le mode de vie ou le style de vie sur notre profil de risque. La science nous apprend qu’il y a lieu de poser un certain nombre de gestes et de s’abstenir d’en poser un certain nombre d’autres pour protéger notre santé cognitive. Nous parlons donc des six piliers de la santé du cerveau, qui consistent en des choix de mode de vie que nous pouvons faire et modifier et qui permettent de réduire notre niveau de risque. De quoi s’agit-il donc en vérité ? Il est tout d’abord question de stimulation mentale : vous devez exercer votre cerveau comme s’il s’agissait d’un muscle. Cette activité crée de nouvelles réserves cognitives. Lorsqu’une partie de votre cerveau commence à faiblir, d’autres parties peuvent prendre le relais. Donc, la stimulation mentale est extrêmement importante et, encore une fois, plus la stimulation est complexe, meilleurs sont les résultats. Cependant, cette stimulation peut aussi être élémentaire. Par exemple, si vous êtes droitier, servez-vous de votre main gauche. Empruntez un chemin différent pour vous rendre au travail en voiture. Apprenez une nouvelle langue. Apprenez le tango. Plus le geste ou la démarche est complexe, meilleurs seront les résultats.

Le deuxième pilier concerne l’exercice, l’exercice physique. L’exercice physique augmente le flux sanguin et l’apport d’oxygène vers votre cerveau, ce qui est très important. L’exercice physique contribue également à développer la taille de l’hippocampe, ce qui a une incidence sur les neurones qui s’y trouvent, sachant que l’hippocampe est la partie du cerveau qui intervient dans le stockage de la mémoire et l’apprentissage. Ainsi donc, l’exercice physique est très important.

La nutrition. Nous savons pertinemment que ce que nous mangeons et ne mangeons pas importe pour notre cerveau. Le sucre, le sel et les graisses franchissent la barrière hémato-encéphalique et perforent notre cerveau. Il existe un régime qui favorise la santé cérébrale, le régime « MIND », dont des preuves permettent de démontrer qu’il est le plus bénéfique pour notre santé cognitive. Ce régime intègre en partie le régime de style méditerranéen, qui fait intervenir des fruits, des légumes, de l’huile d’olive, des noix et des protéines maigres, et le régime « DASH », qui vise à réduire l’apport en sodium pour contrôler l’hypertension artérielle. Ce régime est plus facile à suivre que le régime de style méditerranéen en soi, et les résultats semblent démontrer qu’il s’agit du régime qui nous protège le mieux sur le plan cognitif, d’où son qualificatif de « régime MIND ». La nutrition est donc très importante.

L’activité sociale est également très importante. Le fait de demeurer socialement actif, ce qui, bien évidemment, s’est avéré particulièrement difficile durant la pandémie de COVID, le fait, donc, de demeurer socialement actif en restant en contact avec famille et amis permet de réduire les risques de dépression et d’isolement, lesquels sont tous deux des précurseurs de la démence.

La réduction du stress. Le stress fait vieillir prématurément toutes nos cellules, y compris nos cellules cérébrales. Il convient donc… personne n’échappe au stress dans sa vie quotidienne… Cependant, ce sont les niveaux chroniques de stress qui sont très nocifs pour notre santé mentale. Il importe donc d’adopter des pratiques qui permettent de maintenir notre niveau de stress sous contrôle. Peut-être suffit-il de tenir un journal ou d’écouter de la musique. La méditation de pleine conscience s’avère très utile pour parvenir à contrôler le stress.

Et le dernier aspect est celui du sommeil. Encore une fois, la plupart des femmes ne dorment pas bien alors qu’elles avancent en âge. Cependant, le sommeil contribue à éliminer les toxines de notre cerveau et à fixer la mémoire.

Tels sont les six piliers de la santé du cerveau. Plus nous adoptons des habitudes qui cadrent avec ces six paliers, mieux nous pouvons nous tirer d’affaire. De telle sorte qu’on ne peut se contenter de dire : « Oh ! j’ai ajouté quelques bleuets à mes céréales ce matin, donc je n’ai aucun souci à me faire ! » Pour obtenir l’effet le plus marqué en termes de protection, il convient d’adopter un certain nombre de petites habitudes qui cadrent avec chacun de ces six piliers.

Leanne Kaufman :

Je sais que vous avez mis en place un mécanisme qui vise à aider chacun à tenir un relevé de ses habitudes. Nous y reviendrons sous peu. L’autre chose qui m’a toujours frappée lorsque je vous écoute parler est qu’il ne s’agit pas là simplement de quelque chose dont il convient de se soucier alors que le processus de vieillissement s’est déjà enclenché. Il s’agit plutôt d’un sujet dont même nos jeunes auditrices devraient se soucier, n’est-ce pas ?

Lynn Posluns :

Absolument. Encore une fois, ce que l’information probante démontre est que le plus tôt vous commencez à adopter de tels choix de mode de vie sains, plus fort en sera l’effet protecteur. Je me rappelle avoir entendu parler la Dre Sandra Black du Sunnybrook Hospital d’une étude dans laquelle elle s’était intéressée, où plutôt ils s’étaient intéressés, puisqu’il ne s’agissait pas véritablement de son étude, mais où ils s’étaient intéressés, par le biais de la neuro-imagerie, à la décennie au cours de laquelle l’exercice a l’incidence la plus marquée sur notre vitalité cognitive, alors qu’on atteint l’âge de 70 et de 80 ans. Et la réponse est que cette décennie est celle de la vingtaine. Dites-moi quelles jeunes personnes âgées de 20 ans pensent même au fait que les gestes qu’elles posent auront une incidence sur la santé de leur cerveau lorsqu’elles auront 70 ans ? Tout cela pour montrer simplement que plus vous êtes jeune, plus l’effet protecteur est marqué. Les images associées à des maladies comme la maladie d’Alzheimer montrent souvent une personne âgée en fauteuil roulant. Mais il s’agit là clairement d’une personne atteinte de cette maladie à un stage très avancé. Comme personne ne souhaite en arriver là, plus vous agirez en amont, meilleure sera la situation dans laquelle vous vous retrouverez.

Leanne Kaufman :

Nous avons donc parlé des habitudes et de la prévention. Revenons, ne serait-ce que quelques instants, à la question de la recherche. Êtes-vous en mesure de nous donner un bref aperçu des travaux de recherche en cours qui nous aiderait à mieux comprendre ces maladies du vieillissement cérébral et la façon de les prévenir ?

Lynn Posluns :

L’une des choses que nous finançons, en collaboration avec les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), est la première chaire de recherche au monde en vieillissement et santé cérébrale des femmes qui a été attribuée à la Dre Gillian Einstein, de l’Université de Toronto. Elle est titulaire de cette chaire depuis six ans, je crois, et elle s’est intéressée à la déplétion hormonale et à son incidence sur les femmes. Lorsque les femmes traversent la ménopause, elles ne produisent plus d’estrogène, et l’estrogène a un effet neuroprotecteur. Les hommes continuent de produire des estrogènes parce que la testostérone se convertit en estrogène dans le cerveau. Elle se penche donc sur la question des estrogènes et sur leur impact pour les femmes sur le plan de la santé cognitive. Nous savons que chez les femmes préménopausées qui doivent subir une hystérectomie et une double ovariectomie, ou ablation des deux ovaires, l’incidence de la démence peut atteindre les 200 pour cent. Nous savons donc que les hormones jouent un rôle et telle est la question sur laquelle Gill se penche actuellement. Elle étudie également l’incidence de la privation de sommeil sur la santé du cerveau. En collaboration avec la Fondation Brain Canada, nous finançons également des subventions visant à étendre les travaux tenant compte du sexe et du genre. Comme je l’ai indiqué plus tôt, la recherche scientifique est onéreuse, de telle sorte que nous rassemblons les fonds nécessaires pour nous assurer que ces scientifiques puissent tenir compte du sexe et du genre dans leurs travaux. Cependant, comme il faut du temps pour mener les travaux de recherche, nous ne constaterons que plus tard le fruit des sommes que nous avons consacrées aux recherches tenant compte du sexe et du genre.

Leanne Kaufman :

Voilà qui est formidable. Quel travail remarquable et j’ai très hâte d’en apprendre encore plus à ce sujet.

Il y a quelques moments, nous avons brièvement parlé de ces habitudes, et j’ai évoqué le fait qu’il est possible d’en assurer le suivi. Ainsi donc, la Women’s Brain Health Initiative a récemment lancé une nouvelle application appelée BrainFit. En fait, vous l’avez lancée à l’occasion de la quatrième édition annuelle de la Journée de la santé cérébrale des femmes, et j’en profite d’ailleurs pour vous féliciter de veiller à ce que cette Journée de la santé cérébrale des femmes soit également reconnue. Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur ce qu’accomplit l’application et sur certaines de ses caractéristiques toute particulières ?

Lynn Posluns :

Oui, et je vous remercie de me poser la question. Nous souhaitions donc fournir à la population un outil de suivi des habitudes gratuit et BrainFit est une application gratuite disponible en versions iOS et Android qui repose sur les six piliers de la santé cérébrale. S’il existe divers outils de suivi des habitudes de ce genre, le nôtre est un peu particulier dans la mesure où il met l’accent sur chacun des six piliers. Vous pouvez faire un choix parmi des centaines d’habitudes. L’application est souple et personnalisable de telle sorte que, si nous vous disons que vous devez hydrater votre cerveau – sachant que l’eau est très importante et qu’il convient de boire énormément d’eau –, si nous vous suggérons de boire sept à huit verres d’eau par jour et que vous nous répondez : « vous savez, pour dire vrai, cette quantité est trop importante pour moi puisque je passe mon temps aux toilettes », vous pourrez ramener ce niveau de consommation à cinq verres par jour, ce qui sera tout à fait acceptable. Ainsi donc, l’application est personnalisable, en plus d’être parfaitement sécuritaire.

Je ne sais pas quelles habitudes précises vous avez sélectionnées, mais nous disposons de certaines données cumulatives dont je peux déjà vous entretenir. L’application a déjà été téléchargée à 20 000, voire à plus de 20 000 occasions, ce qui représente un résultat absolument épatant et inégalé pour ce type d’outil de suivi des habitudes. L’application comporte également une section d’exploration dans laquelle se retrouve l’information probante. De telle sorte que, si vous souhaitez savoir pourquoi nous vous suggérons de consommer des aliments dont la couleur de chacun des éléments correspond à celle de l’arc-en-ciel, ou si vous aimeriez en savoir plus sur les raisons pour lesquelles nous vous conseillons de faire 10 accroupissements de plus par jour, toutes les données qui expliquent en quoi ces gestes sont bénéfiques pour votre santé se retrouvent dans cette section, sous forme d’articles, de balados et de vidéos. Nous sommes vraiment chanceux que ce volet ait été financé par l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC), mais nous avons également profité du soutien d’autres organisations dont, bien évidemment, RBC, ce qui est extrêmement important puisque ces autres organisations peuvent contribuer à partager l’information et à mieux faire connaître cette application.

Leanne Kaufman :

Il me semble que cet aspect est vraiment important et qu’il représente une formidable caractéristique de l’application dans la mesure où elle fait à la fois office de fonction de suivi des habitudes et de moyen permettant d’accéder à vos formidables ressources ainsi qu’à votre contenu utile sur le plan de l’éducation et de la sensibilisation. Si je comprends bien, l’application ne se contente pas simplement de suivre vos habitudes, n’est-ce pas ? C’est également un excellent outil pour apprendre.

Lynn Posluns :

Pourquoi un outil de suivi des habitudes importe-t-il ? Beaucoup de gens ont de bonnes intentions et souhaitent adopter de saines habitudes. Tout le monde sait qu’il ne faut pas fumer, mais, malgré tout, il y a encore des gens qui fument. Le fait de tenir un relevé de vos habitudes vous rend donc responsable envers vous-même. Vous pouvez bien évidemment partager aussi les résultats avec autrui et cette fonctionnalité est prévue, mais, lorsque vous devez vous demander si vous avez accompli ce envers quoi vous vous étiez engagé, par exemple, faire une chose ou l’autre sur une base quotidienne, hebdomadaire ou mensuelle, il me semble que cela vous aide à conserver un état d’esprit positif tout en continuant de bien cibler vos efforts et de respecter votre programme. Tel est, me semble-t-il, l’objet d’un tel outil de suivi. Et, comme il est intégré à votre dispositif mobile, il est encore plus simple pour chacun de suivre et de maintenir ses habitudes.

Nous travaillons actuellement à la version 2.0 que nous espérons publier l’an prochain à l’occasion de la Journée de la santé cérébrale des femmes. En l’espèce, l’intention est de créer une version Web car tout le monde n’a pas recours aux applications mobiles. Nous voulons offrir à chacun la possibilité d’accéder à notre site Web et de procéder également de cette façon, mais nous offrirons malgré tout un lien menant aux applications Apple HealthKit et Google Fit. De telle sorte que vous ne dédoubliez pas inutilement l’information. Voilà donc une fonction importante sur laquelle nous travaillons. L’autre élément sur lequel nous travaillons consiste bien évidemment à convertir également tout cela en français de telle sorte que nous puissions permettre au marché francophone de profiter des fonctionnalités de l’application.

Leanne Kaufman :

Voilà d’excellentes améliorations, et nous connaissons l’importance que revêt le moindre coup de pouce. Pour dire vrai, ma montre me dit que je dois me lever toutes les heures et il m’arrive fréquemment de suivre ses conseils… Au-delà de l’application et de certains des sujets que nous avons abordés, quelles autres initiatives l’organisation Women’s Brain Health offre-t-elle à la population ?

Lynn Posluns :

Nous offrons une revue gratuite appelée Mind Over Matter. Cette revue est cofinancée par la Fondation Brain Canada qui fait partie de Santé Canada. Il s’agit encore une fois d’une ressource accessible à chacun qui est en mesure d’accéder à notre site Web et d’en faire la demande. On y retrouve une foule d’articles fondés sur des données probantes portant encore une fois sur les meilleures façons par lesquelles vous pouvez protéger votre santé cognitive ou sur des aspects qui sont positifs pour votre santé cérébrale, au même titre que sur les gestes qui lui nuisent. Nous laissons une large place aux invités. Ainsi, nous avons fait appel à vous, Leanne, pour traiter des répercussions du vieillissement sur la gestion des ressources financières et sur l’importance de cette question. Il s’agit indiscutablement d’un formidable outil pour les prestataires de soins ainsi que pour quiconque souhaite vieillir en beauté. Nous offrons également une série de balados et de vidéos qui tirent parti du succès que connaît la revue et qui, encore une fois, ont pour objectif de fournir à chacun des renseignements additionnels. Comme chacun aime apprendre de différentes façons, nous offrons du matériel de lecture et du contenu qu’il est possible d’écouter ou de visionner. Encore une fois, l’accès à toute cette information est gratuit.

Leanne Kaufman :

Voilà de formidables ressources riches d’information qu’on ne peut trouver ailleurs et nous devons féliciter votre équipe. En réponse à la dernière question, vous avez évoqué les prestataires de soins et, à cet égard, auriez-vous des conseils ou des consignes à donner à ceux qui s’occupent de personnes souffrant de maladies qui comportent un volet de démence ou de troubles cognitifs, voire aux personnes qui sont elles-mêmes frappées de telles maladies ? Je sais bien évidemment qu’il s’agit d’une question très vaste, mais je m’en voudrais de ne pas y faire référence et de tenter d’offrir à tout le moins quelques conseils sur les ressources que l’on peut consulter pour démarrer. Peut-être aussi pourriez-vous donner des conseils de nature générale pour les personnes qui souffrent de telles maladies ou pour celles qui s’occupent de celles qui en sont affligées.

Lynn Posluns :

Il arrive fort malheureusement que les prestataires de soins ne s’accordent pas la priorité et il n’est pas rare qu’ils soient eux-mêmes victimes de maladies comme la maladie d’Alzheimer du fait du stress associé à leur activité de prestation de soins. Il est absolument essentiel que les prestataires de soins prennent vraiment soin d’eux-mêmes également. Encore une fois, il est très important de s’occuper des niveaux de stress chroniques. Comme je l’ai souligné, nous offrons une multitude de ressources gratuites, et j’espère que chacun saura en tirer parti. Nous offrons des balados et des vidéos auxquels vous pouvez accéder par le truchement du site Web, balados et vidéos qui mettent en vedette des gens qui ont acquis eux-mêmes de l’expérience, ainsi que des prestataires de soins qui présentent ce qu’ils ont vécu, les épreuves qu’ils ont traversées, et précisent ce qu’ils font pour gérer convenablement leur stress. Je vous incite donc tous à en tirer parti et à consulter ces outils qui sont mis à votre disposition.

Leanne Kaufman :

Encore une fois, merci d’avoir produit ces documents car ils sont vraiment utiles. Comme vous en conviendrez, Lynn, nous pourrions encore parler pendant 45 minutes de manière plus approfondie sur ces sujets, mais, pour l’heure, y a-t-il un message clé ou une chose dont vous aimeriez que les personnes qui nous écoutent se souviennent à propos de notre échange d’aujourd’hui ? Si vous pouviez formuler un de ces messages, quel serait-il ?

Lynn Posluns :

Faites tout ce que vous pouvez le plus tôt possible dans votre vie, parce que la démence n’est pas une fatalité. Peut-être portez-vous le gène, auquel cas vous serez plus susceptible d’y succomber. Cependant, l’objectif est de retarder sinon de prévenir la maladie en tant que telle. Les connaissances scientifiques dont nous disposons aujourd’hui nous montrent qu’il y a des gestes que vous pouvez poser pour contrôler votre destin cognitif, et j’incite chacun, pour lui-même, ainsi que pour ses proches, à commencer tôt dans la vie. En fait, vous vous êtes renseignée sur certaines des ressources que nous offrons. Nous avons créé un programme à l’intention des enfants appelé Brainable. Encore une fois, ce programme s’articule autour des six piliers de la santé cérébrale. Cependant, compte tenu du groupe auquel nous nous adressons ici, nous les qualifions de « stimulants du cerveau », et les choses qui peuvent nuire à votre santé, plus précisément à votre santé mentale, sont qualifiées d’« ennemis du cerveau ». Il est donc ici question des commotions cérébrales, de la maladie mentale non traitée, de l’utilisation excessive des médias sociaux, de la démence qui nous guette, et ce programme est destiné aux adolescents. Grâce au financement initial consenti par le ministère de l’Éducation de l’Ontario, il est entièrement gratuit. Actuellement, il n’est offert qu’en Ontario, mais nous espérons en étendre la portée. Ce programme a connu un succès retentissant. Nous ne pouvons répondre à la demande. En fait, nous avons déjà une liste d’attente pour l’automne. D’ici juin, nous estimons que 13 000 enfants auront pris part au programme. Il me semble que les parents, les enseignants et les enfants comprennent les avantages de ce programme, notamment dans le contexte de la fin de la pandémie de COVID, au cours de laquelle ils ont acquis un certain nombre de mauvaises habitudes et au terme de laquelle il y a peut-être lieu de remettre un certain nombre de choses en question. Qu’il s’agisse d’une consommation abusive des médias sociaux, d’un sommeil insuffisant ou de mauvaises habitudes alimentaires. Au terme du programme, les enfants sont invités à répondre à des questionnaires où on leur demande quels gestes ils se proposent de poser plus souvent et quels gestes ils se proposent de poser moins souvent, compte tenu des connaissances qu’ils ont acquises. Les résultats ont été analysés par des chercheurs de l’Université Queen’s. Ces résultats sont vraiment intéressants puisque, encore une fois, que ces enfants soient en 5e ou en 8e année, qu’ils fréquentent une école publique ou une école privée, la réponse est toujours la même. Fait intéressant, ils déclarent tous que la principale habitude qu’ils doivent développer consiste à faire de l’exercice. L’activité dont ils reconnaissent tous dont ils doivent en réduire l’importance pour protéger leur santé cérébrale concerne les médias sociaux. Mais je ne pense pas qu’ils savent comment mettre un terme à leur consommation des médias sociaux puisque leurs propres parents ne cessent d’y avoir recours…

Voilà donc certains des renseignements intéressants que nous pouvons soutirer de cette application. J’ai parlé plus tôt des éléments probants que l’application nous permet de recueillir. Nous avons ainsi pu colliger un certain nombre de statistiques cumulatives et, encore une fois, nous savons qu’en moyenne les utilisateurs choisissent de suivre deux habitudes, ce qui en soi est une bonne nouvelle puisque, lorsqu’on tente d’en suivre une vingtaine, il est inévitable que la démarche soit vouée à l’échec. Une fois que deux habitudes sont ainsi choisies, vous pouvez passer à une autre série d’habitudes. Le premier pilier d’habitudes est celui de la nutrition, le deuxième étant l’exercice et le troisième, la stimulation mentale. Nous commençons donc à découvrir ce vers quoi gravitent les utilisateurs, ce qui est intéressant puisque nous pourrons ainsi continuellement améliorer l’application sur la base de l’information que nous avons recueillie.

Leanne Kaufman :

Absolument, il s’agit indiscutablement d’une ressource épatante. En fait, si je ne me trompe pas, elle fonctionne de deux façons, puisqu’elle contribuera à déterminer la façon dont vous nous informerez à l’avenir sur la foi des connaissances que vous aurez ainsi pu acquérir. Eh bien, Lynn, chaque fois que nous avons l’occasion de discuter, j’apprends quelque chose et, bien égoïstement, j’avoue m’intéresser directement à ce sujet, comme c’est le cas de la plupart des femmes et des autres personnes à l’écoute, que ce soit pour moi-même ou pour toutes les personnes dont le bien-être me tient à cœur. Encore une fois, j’aimerais simplement vous remercier de vous être jointe à nous aujourd’hui pour nous faire part de toute cette information, en plus de nous permettre de bien nous familiariser avec les raisons pour lesquelles la santé cérébrale des femmes importe Au-delà de la richesse.

Lynn Posluns :

Merci, Leanne.

Leanne Kaufman :

Vous pourrez en apprendre plus sur Lynn en consultant son profil LinkedIn, en plus de découvrir de plus amples renseignements sur la santé cérébrale des femmes de manière générale en consultant le site womensbrainhealth.org. Si vous avez aimé cet épisode du balado et si vous souhaitez contribuer à l’appuyer, nous vous invitons à en faire part à d’autres personnes, à en parler sur les médias sociaux ou à donner une note et à rédiger une critique. Mon nom est Leanne Kaufman. Je vous remercie et me réjouis à la perspective de vous retrouver bientôt.

Orateur final :

Qu’il s’agisse de planifier votre succession ou les besoins de votre famille ou de votre entreprise, ou de bien remplir votre rôle d’exécuteur testamentaire (appelé liquidateur au Québec) de la succession d’un être cher, nous pouvons vous guider, aplanir les difficultés et soutenir votre vision. Faites équipe avec RBC Trust Royal afin que les générations futures profitent longtemps de votre legs. Laissez un héritage, pas un fardeau™. Allez à rbc.com/trustroyal.

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Ce balado est fourni à titre indicatif seulement et ne vise pas à donner des conseils ni à approuver ou à recommander un contenu ou des tiers qui y sont mentionnés. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais leur exactitude n’est pas garantie et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive du sujet abordé.

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